A Genève, 20 septembre 2024
Monsieur le Président,
Nous remercions le Groupe d’Experts Indépendants sur la Biélorussie pour la présentation orale d’aujourd’hui.
Le travail du GIE est essentielle, notamment sur l’établissement des faits des violations des droits de l’homme commises au Bélarus, afin d’assurer l’application du principe de responsabilité, et mettre fin à l’impunité pour garantir aux victimes l’établissement des responsabilités, l’accès à la justice et un recours utile, notamment une réparation.
Les membres GIE témoignent d’une détérioration de la situation des droits de l’homme en Biélorussie, caractérisée principalement par : isolations, répressions contre les médias et journalistes indépendants, intimidations, fracturations, violations, détentions arbitraire, restrictions aux libertés de réunion, d’association et d’expression, persécutions des défenseurs des droits de l’homme…
Nous notons que certaines des violations commises au Belarus pourraient être constitutives de crimes contre l’humanité. Nous condamnons avec force ces violations des droits de l’homme et les auteurs des violations des droits de l’homme doivent être tenus pour responsables.
Monsieur le Président,
Les changements législatifs, survenus ces dernières années, qui limitent les droits à la liberté de réunion pacifique, d’association, d’expression et de religion ou de conviction, en violation du droit international relatif aux droits de l’homme, sont extrêmement préoccupantes.
La Biélorussie ne doit plus rester l’un des seuls pays d’Europe qui compte des prisonniers politiques. A cet égard, nous demandons la libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers politiques et l’assurance de leur réhabilitation effective.
De plus, la Biélorussie est aussi le seul pays en Europe qui exerce encore la peine de mort. Nous avons demandé en continuité aux autorités biélorusses d’introduire un moratoire afin d’abolir la peine de mort.
Nous déplorons la fermeture des nombreuses organisations de la société civile et la répression contre des défenseurs des droits de l’homme qui est fréquemment suivie par des persécutions. Nous appelons la Biélorussie d’annuler les décisions relatives à la dissolution forcée d’entités de la société civile et à garantir leurs droits et leurs sécurités.
L’Albanie appelle au soutien continu de la communauté internationale et de l’UE au peuple biélorusse et à ses aspirations à la démocratie et à la liberté.
Je vous remercie.