Monsieur le Président,
L’Albanie remercie la Mission d’enquête pour sa présentation d’aujourd’hui et salue son professionnalisme, l’indépendante et l’impartialité dans l’accomplissement de son mandat.
La Mission internationale indépendante d’établissement des faits révèle que la situation des droits de l’homme en Iran n’a guère amélioré, au contraire, elle s’est détériorée et se caractérise par: la poursuite des exécutions de manifestants; des violations des droits humains; une justice qui n’est ni indépendante et encore moins transparente ; les arrestations et détentions arbitraires ; la violence sexuelle et sexiste ; le recours excessif à la force ; la torture et autres traitements inhumains. Nous sommes clairement face à une situation de violations flagrante du droit international et du droit humanitaire. Cela ne peut pas et ne dois pas continuer. Nous encourageons toutes initiatives qui visent à mettre fins à cette brutalité du régime iranien contre son propre peuple.
Les femmes, les filles et les enfants subissent de plein fouet la violence du régime iranien. Nous sommes profondément préoccupés par des révélations des abus physiques, psychologiques et sexuels infligés aux femmes et aux filles, simplement parce qu’elles cherchaient à exercer leurs droits et libertés fondamentales, protégés par le droit international des droits humains. Certains de ces actes peuvent constituer des crimes contre l’humanité de persécution sexiste. Les auteurs de ces crimes doivent être tenus responsables.
Les violations des droits de l’homme en Iran et la répression liées aux manifestations qui ont débuté le 16 septembre 2022, n’épargne personne. Des informations sur le harcèlement et d’intimidation de journalistes, de défenseurs des droits humains, de la société civile, des avocats défendant les manifestants et de harcèlement à l’encontre de membres de familles des manifestants, sont très inquiétant. Ces derniers attendaient le droit à la vérité et à la justice, ils ont reçu la torture et la répression.
La persistance de la discrimination à l’égard des minorités ethniques, religieuses et sexuelles reste très préoccupante en Iran.
Des nombreux pays et ou organisations internationales, y compris le Haut-Commissaire des Droits de l’homme, ont demandé à Iran d’instaurer un moratoire immédiat sur la peine de mort, mais en vain. Rien que le mois dernier, 8 personnes ont été exécuté et 20 autres ont été condamne à mort.
L’Albanie soutient pleinement l’appel visant à mettre fin à l’impunité endémique en Iran. Le peuple iranien mérite la garantie que les auteurs de ces violations seront tenus pour responsables.